Voici un petit dictionnaire des mots utilisés en sculpture sur bois. A compléter !
Affilage ou démorfilage : Troisième étape de l'affûtage. Comme votre grand-père affilait autrefois son rasoir sur un cuir, il est nécessaire, après avoir affûté vos gouges sur un touret ou sur une pierre, d'enlever le morfil sur un support de bois, de cuir ou de feutre, enduit préalablement d'une pâte à morfiler. Constituée d'abrasifs très fins, cette pâte donne un effet de poli miroir et assure à votre lame le tranchant d'un rasoir.
Affûtage : Fermoirs, gouges et burins doivent être très coupants de manière à bien pénétrer le bois, sans le déchirer. Sinon la sculpture, taillée avec un outil mal coupant, ne donne pas cette impression de fraîcheur et de netteté que procure un outil bien affûté. Le tranchant s'émousse à force d'être utilisé. La nécessité de le réaffûter s'impose régulièrement, comme un dessinateur retaille son crayon. L'affûtage correspond au terme générique d'une opération qui se déroule en trois étapes. La première étape est l'ébarbage ou redressage perpendiculaire, la deuxième, l'affûtage qui s'opère en étirant le biseau de la gouge sur une pierre abrasive, meule refroidie à l'eau, ou touret, ou pierre à main, puis la troisième étape est l'affilage ou démorfilage.
Bas-relief : Sculpture où les sujets représentés ont peu de saillie et sont en partie engagés dans le bloc.
Burin : Véritable "crayon" du sculpteur, le burin s'utilise pour dessiner dans le bois et séparer les volumes. En forme de V de 45°, 60°ou 75°, la taille de son pas varie de 2 à 20 mm de largeur.
Cintre : L'empreinte du tranchant d'une gouge s'appelle le "cintre". Les cintres varient en formes - plats, demi-plats, demi-creux, creux - et en tailles.
Défonçage : Première étape de la sculpture sur bois en bas ou en haut-relief qui consiste à enlever la matière à la gouge ou à la défonceuse jusqu'au dernier plan de la sculpture, pour atteindre le dernier plan, le fond.
Demi-bosse : Sculpture en bas-relief très saillante, mais encore adossée à un fond.
Ébarbage ou redressage : Première étape de l'affûtage des gouges qui consiste, quand l'outil est vraiment ébréché, à dresser le pas en perpendiculaire à l'aide d'une meule à gros grain.
Épannelage : Étape préparatoire de la sculpture en ronde-bosse. Elle consiste à éliminer la matière, le bois, pour dégager la silhouette de la sculpture et s'approcher au plus près de la forme qui sera ébauchée.
Fermoir : Le fermoir, gouge plate à double biseau, de 1 mm à 60 mm de largeur de pas, est l'instrument indispensable pour apprêter les plans et frapper à la verticale. Cet outil diffère du ciseau de menuisier en ce que son tranchant se trouve au milieu de l'épaisseur de la lame au lieu d'être sur un bord.
Fermoir nez-long droit ou néron : Le fermoir nez-long droit a le tranchant biseauté, c'est-à-dire coupé obliquement par rapport à la direction de ses côtés, de manière à présenter un angle aigu. On s'en sert pour tailler les petits copeaux des angles rentrants dans les détails des sculpture sur bois.
Gouges : Le sculpteur "écrit" avec un outil coupant appelé gouge (à ne pas confondre avec le ciseau à bois qui est l'outil du menuisier). Au contraire des ciseaux du menuisier, les gouges du sculpteur sur bois affûtés et aiguisés des deux côtés. Sa lame en acier se divise en deux parties. La "soie", la partie pointue pénètre à l'intérieur du manche tandis que la partie extérieure, le "corps" de la gouge se termine par un biseau affûté qui sert à trancher le bois. La partie qui déborde entre le corps de la gouge et la soie s'appelle "embase" et sert à retenir le manche. Le corps de la lame, appelé "planche" pour les fermoirs et "gorge" pour les gouges peut subir une courbure.
Haut-relief : Sculpture, souvent monumentale, dont les motifs et les figures en relief se détachent presque complètement du fond (paroi, façade, mur, pilier).
Racloirs : Outils utilisés pour racler les fonds des bas et des haut-reliefs. Pièces métalliques plates, fines et rigides, affûtées de manière à racler le bois en dégageant de minuscules copeaux (d'où le nom de racloirs), les racloirs peuvent être rectangulaires ou de formes variées (arrondies) pour accéder aux moindres recoins d'une pièce sculptée.
Râpes : Une râpe est une sorte de lime à grosses entailles utilisée par les sculpteurs. Les râpes qui mordent avec le plus d'efficacité le bois sont les râpes "piquées" à la main. Leur acier est préalablement forgé à la main avec application. Ensuite, muni d'un marteau et d'un pointeau en acier très dur, l'artisan pique une à une, des centaines de fines dents de métal sur la surface entière de la râpe. C'est ce que l'on appelle la technique de la piqûre à la main, technique qui donne un mordant incomparable à la râpe même dans les bois très durs.
Rifloirs : Petites râpes à petites dents, de formes pointues, plates ou méplates, droites ou coudées, les rifloirs servent à la finition des creux et des bosses, pour suppléer à la gouge. Composés en trois parties, une partie centrale qui sert à sa préhension, deux extrémités en forme de fines râpes, les rifloirs servent à modeler, lisser les formes, égaliser les surfaces, aplanir les protubérances, polir le bois des sculptures. Leurs formes varient et également leur taille.
Ronde-bosse : Sculpture réalisée en plein relief se détachant d'un fond (par opposition à demi-bosse ou à bas-relief).
Trusquin : Outil de traçage muni d'une pointe à tracer dont se sert le sculpteur pour tracer des traits parallèles à une surface en déplaçant la pointe tout en s'appuyant sur la surface. A l'atelier, le trusquin n'est pas utilisé ; on fait usage du pouce et de l'index pour tenir un crayon et tout cela fait office de trusquin.
Vis anglaise ou queue-de-cochon : On peut fixer la pièce de bois grâce à une vis qui traverse l'établi. Sa pointe filetée en queue de cochon s'enfonce sous le morceau de bois. Puis cette vis est passée dans un trou de l'établi et serrée avec un large écrou à oreilles.