Sculpture de par Philippe Péneaud. Unique exemplaire.
Les sculptures de la Vierge en majesté, trônant solennellement avec le Christ sur ses genoux, sont appelées également Vierge
trône de sagesse, en latin, Sedes Sapientiae. La Vierge est assise sur un trône et elle est elle-même le trône sur laquelle siège
son Fils, lui, la Sagesse du Père.
"Aujourd’hui nous célébrons une grande fête
de notre année liturgique,
une fête mariale,
la fête de la Protection de la Très Sainte Mère de Dieu.
Et cette fête a pour origine un événement peu commun,
un miracle, une apparition de la Vierge ;
une apparition de la Vierge un premier octobre de l’an 900,
à Constantinople, dans l’église des Blachernes.
Les vigiles s’achèvent à l’église des Blachernes
lorsque la Vierge apparaît à St André et son disciple Épiphane.
La Mère de Dieu, grande, majestueuse, s’avance dans l’église,
accompagnée de St Jean-Baptiste, St Jean l’Évangéliste
et de nombreux saints.
Arrivée au centre de l’église, elle s’agenouille
et demeure un long temps en prière ;
son visage est baignée de larmes.
Puis elle s’avance vers l’autel,
et là, elle déploie son voile ;
elle le déploie au dessus de tout le peuple dans l’église,
elle le déploie
et couvre ainsi de sa protection tout le peuple ici présent.
Car seuls, André et Épiphane ont eu le privilège de voir Marie,
mais tous ceux qui sont présents
ressentent une grâce particulière,
la grâce de sa protection.
C’est pourquoi, en raison de ce voile, on appelle cette fête,
la fête du voile,
en russe, le voile c’est Pokrov.
Mais on l’appelle également la fête de la protection,
car dans l’Ancien Testament,
un des sens du mot « voile» (seter) c’est,
« sécurité, protection ».
Aujourd’hui, nous sommes donc particulièrement comblés.
La Vierge nous couvre de son voile,
nous couvre chacun de son voile de compassion,
nous enveloppe de son manteau de lumière et de tendresse.
O Vierge Immaculée, des mères la plus tendre,
dit sainte Thérèse de l’enfant Jésus.
Elle s’adresse à la Mère de Dieu,
O Vierge Immaculée, des mères la plus tendre,
Je veux vivre avec toi,
te suivre chaque jour,
Mère, en te contemplant, je me plonge ravie
Découvrant dans ton cœur des abîmes d’amour".
(Homélie pour la Fête de la Protection de la Très Sainte Mère de Dieu le 1er octobre 2012 par père Philippe
au monastère du Buisson Ardent)