Sculpture de par Philippe Péneaud. Unique exemplaire.
La Vierge noire est une représentation de la Vierge en majesté en ronde-bosse assise sur un trône et portant le Christ sur ses genoux qui appartient à l’iconographie du Moyen Âge européen. La vierge noire porte ce nom en raison de sa couleur sombre souvent limitée au visage et aux mains. Les Vierges noires sculptées apparaissent à partir de 879-887 et se répandent dans toute l’Europe, en Allemagne, Belgique, Suisse, Scandinavie, Angleterre, Espagne, Italie, Hongrie, Pologne et bien sûr en France où plus d’une centaine a été préservée et principalement en Auvergne qui recèle un trésor d’une soixantaine de Vierges remarquables. La période la plus riche est celle du 10ème et 11ème siècle. On peut considérer que ce modèle de statues disparaît vers la fin du 13ème siècle, remplacé par des Vierges gothiques. Les Vierges en majesté étaient à l'origine destinées à contenir des reliques. La Vierge en majesté est d’abord vénérée comme reliquaire puis on finit par oublier les reliques pour vénérer la statue pour elle-même. On assiste de toute évidence au transfert de la dévotion aux reliques sur les nouvelles images : les conséquences en furent considérables pour le culte des images lui-même, car c’était la statue et pas seulement les reliques qui étaient vénérées. (Jean-Claude Schmitt, L’Occident, Nicée II et les images du 8ème au 13ème siècle, dans Douze siècles d’images religieuses, Cerf, Paris, p. 274.) Ce culte des reliques explique pourquoi la plupart des Vierges noires sont placées dans des églises et lieux de pèlerinages importants. On parle de Vierge noire, comme si elle avait été conçue comme cela. Or sa couleur originelle n'est pas noire. Elle est plutôt à l'origine peinte de multiples couleurs. Le noircissement est un effet du temps, de l'oxydation des couleurs, de l'encens, de la fumée des cierges.