Sculpture de par Philippe Péneaud. Unique exemplaire.
Les Vierges en majesté devaient être légères car elles étaient destinées à être déplacées, transportées en procession dans les églises et à l’extérieur. La pierre utilisée abondamment pour la sculpture monumentale n’étant pas le matériau adéquat pour les déplacements, elles étaient en bois, sculptées en trois dimensions de façon à pouvoir être contemplées sous tous les angles. Le choix du bois dépendaient des régions : noyer dans le Sud de la France, chêne et bouleau plus au Nord ou bien encore cèdre ou acacia. Platane en Allemagne et Suisse. Pour éviter que le bois ne se gauchisse ou ne se fende, les sculpteurs évitaient d’utiliser des bois du cœur de l’arbre. Faites d’un seul bloc, les Vierges étaient en général évidées par le dos pour prévenir toute tension du bois. Les reliques étaient insérées dans le dos, plus rarement dans la poitrine ou dans le trône, dans une petite cavité creusée, discrète et cachée par un panneau de bois qui disparaissait sous l’enduit. La tête, les mains et les pieds du Christ pouvaient être toutefois sculptés à part. Les sculptures étaient comme les icônes recouvertes d’un tissu fin, enduites au gesso puis peintes. Les visages et les mains étaient couleur chair. La tunique de Marie était rouge, recouverte d’un manteau ou d’une chape bleue, quelquefois ornée d’une bande dorée ou vermillon. La tunique du Christ était soit bleu, soit bleu-vert ou rouge avec une bande dorée, recouverte d’un manteau rouge ou bleu. Quelques sculptures sont entièrement dorées sauf les visages et les mains. Leurs dimensions varient de 0,35 m à 1,42 m. La norme est d’environ 0,73 m mais il n’existe pas de mesure absolue. La taille varie en fonction des régions. Plus petites dans le Sud, plus hautes dans le Nord.