Sculpture de par Philippe Péneaud. Unique exemplaire.
Les langes qui enveloppent le Christ de la Nativité préfigurent le suaire du tombeau. Dans l’art roman, sur les fresques et les hauts-reliefs sculptés, selon la tradition orientale, la Vierge est en général montrée étendue sur une litière, exprimant par sa position une extrême lassitude. Cela doit rappeler aux fidèles la très réelle humanité de l'enfant, afin que l'Incarnation ne soit pas soupçonnée de n'être qu'apparente (Léonide Ouspensky, Vladimir Lossky, Le sens des icônes, Paris, Cerf, 2003, p. 146). Cette représentation subsistera en Occident jusqu’au 13e siècle. Quant au Christ, il est représenté enveloppé de langes qui enserrent son corps et ses membres. Les langes de l'enfant-divin de la Nativité préfigurent le suaire du tombeau. La grotte annonce le tombeau, la fête de la Nativité et la Fête des fêtes, Pâques, ne sont en fait qu'une seule solennité (Le Synaxaire, Vie des Saints de l’Église Orthodoxe, Éditions To Perivoli tis Panaghias, Thessalonique, 1987, tome second, p. 222). La Nativité est la première étape du mystère du salut qui passe ensuite par la Passion, la Crucifixion, la Résurrection, l'Ascension, la Pentecôte et se termine par le Retour glorieux du Christ à la fin des temps. Naissance, mort, résurrection et second retour ne font qu'un.