Sculpture de par Philippe Péneaud. Unique exemplaire.
Or, deux jours après la naissance du Seigneur, Marie quitta la grotte, entra dans une étable et déposa l'enfant dans une crèche, et le bœuf et l'âne, fléchissant les genoux, adorèrent celui-ci. Alors furent accomplies les paroles du prophète Isaïe disant : Le bœuf connaît son propriétaire et l'âne la crèche de son maître, mon peuple ne connaît pas, mon peuple ne comprend pas, et ces animaux, tout en l'entourant, l'adoraient sans cesse. Alors furent accomplies les paroles du prophète Habacuc disant : Tu te manifesteras au milieu de deux animaux (Pseudo-Matthieu, C 14). Le boeuf, animal sacrificiel et sacerdotal, est un symbole de la Rédemption, de la mort sacrificielle du Christ. Le boeuf est avant tout la victime désignée des sacrifices de l’ancienne Loi. Il arrose de son sang l’autel du Temple : Vois, les boeufs seront pour l’holocauste (2 S 24,22), et : Et il a sacrifié des bœufs et des bêtes grasses (1 R 1,19). L’attitude de douceur et de détachement qui le caractérise, est le signe de celui qui domine les passions, par un renoncement paisible, s’immolant lui-même par un sacrifice non sanglant, afin de s’avancer vers Dieu avec constance et persévérance. Symboles de la royauté et du sacerdoce, de la divinité et de l'humanité du Christ, l'âne et le bœuf aux côtés de l'Enfant-divin annoncent d'un côté la gloire et de l'autre côté la croix du Christ, l'entrée triomphale à Jérusalem par l'intermédiaire de l'âne mais également sa Passion salutaire par l'intermédiaire du bœuf.