Sculpture de par Philippe Péneaud. Unique exemplaire.
Les bergers proches de la grotte de la Nativité à Bethléem, surveillent leurs bêtes dans les champs, pour la nuit la plus longue de l'année. Ils sont informés les premiers par les anges dans le ciel de la venue du Christ Sauveur. L'annonce faite, une cohorte d'anges, apparaissant également dans le ciel, proclament la gloire du Christ : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux.» La présence des bergers est importante et annonce aussi une facette centrale du message de l’évangile. Les bergers, faut-il le rappeler, n’avaient pas très bonne réputation à l’époque et dans ce milieu. Relégués au bas de l’échelle sociale, ils vivaient en contact quotidien avec des animaux, ce qui les mettait en continuel état d’impureté rituelle. Ils étaient donc empêchés de participer aux rites prescrits par la loi de Moïse. Or Luc en fait les premiers témoins de la naissance de Jésus, manifestant ainsi la priorité que celui-ci donnera aux démunis, aux exclus et aux pécheurs. Autre détail non négligeable : l’Ange du Seigneur précise que les bergers trouveront le nouveau-né couché dans une mangeoire. N’est-ce pas révélateur? Ils sont invités à s’approcher de ce lieu vers lequel les animaux convergent pour se nourrir. Combien de fois, plus tard, Jésus attirera-t-il des pécheurs et les amènera-t-il à prendre place avec lui, autour d’une table, pour partager un repas? Dans un autre ordre d’idée, des interprètes ont vu une allusion eucharistique au fait que Jésus soit couché dans une mangeoire, détail que l’évangéliste souligne à deux reprises. En effet, celui qui est venu donner son corps et son sang pour la multitude est, dès sa naissance, déposé dans un lieu consacré à la nourriture. Jean Grou, bibliste