I. Introduction
II. Du symbole à l'image dogmatique de la Crucifixion
1. Une iconographie théophanique
2. Symboles et allégories de la Croix glorieuse
- La Croix voilée
- Allégories
3. La Croix théophanique, 4-6e s.
- La croix victorieuse
- Le trophée de la croix
- La croix théophanique
- La Croix-arbre de Vie
4. Crucifixion paléochrétienne, 4-6e s.
4. Crucifixion proto-byzantine, 6-10e s.
5. Iconographie du « Christ mort sur la croix », 9e s.
- De l'image théophanique à l'image dogmatique
- Les psautiers byzantins, 9e s.
- Les icônes du Mont-Sinaï, 8e et 9e s.
- Du colobium au perizonium
- L'énigme de l'image du Odegos
- L'image du Verbe mort dans sa chair en sa personne
6. Christ triomphant et Christ mort carolingiens
7. Christ triomphant et Christ mort romans
III. De l'image dogmatique à l'image naturaliste
1. Du Christ mort sur la croix à l'Homme des douleurs
- L'apparition du « pathétique »
- Une iconographie expressive
- La Passion du Fils
- La « passion » de la Mère
- La « passion » du Père
2. La fin de l'image dogmatique
- La personne, coeur des enjeux
- Le rationalisme
- L'anthropocentrisme
- Le naturalisme
IV. Conclusion
Lire des extraits sur Google Livres :
Le Visage du Christ
Un compte rendu du livre dans la Revue Théologique de Louvain :
Revue Théologique de Louvain
"Le chemin de la réflexion christologique a été long jusqu'à ce que l'Église confesse que c'est bien la personne du Christ, Dieu et homme, sans confusion ni séparation, qui meurt sur la croix. Les tentations de rationaliser l'incarnation en escamotant soit la divinité, soit l'humanité ont été nombreuses : docétisme, arianisme, patripassianisme, apollinarisme, nestorianisme, monphysisme. Les images du Crucifié accompagnent ce long chemin. Et c'est une longue maturation iconographique que ce livre suit à la trace en quatre grandes étapes. La première propose des figurations voilées, des symboles et allégories de la croix glorieuse où n'apparaît pas le supplicié ; la divinité du Christ y est majorée au détriment de son humanité. La deuxième est celle d'un certain rééquilibrage. Le Christ crucifié y apparaît dans son corps ; il est vivant, les yeux grands ouverts, les bras horizontaux selon le modèle hellénistique de l'athlète victorieux. La troisième étape est, après la crise iconoclaste, celle de la représentation de la personne du Verbe mort dans sa chair déifiée, mélange de majesté et de souffrance, échappant au dolorisme comme au triomphalisme. Dans une quatrième étape, «la thématique personnelle s'épuise en formulations inappropriées, majorant par exemple la nature humaine aux dépens de la nature divine, sonnant la fin de l'image personnelle christomorphique» (p. 36), ce qui aboutira à une «sécularisation» du motif du Christ sur la croix...
L'exposé de Art sacré, docteur en théologie et sculpteur, spécialiste de l'art chrétien des douze premiers siècles, est érudit et unit avec bonheur expertises artistique et théologique. Il intéressera aussi bien les théologiens que les artistes. Fort bien écrit, il s'appuie sur 63 figures qui sont analysées avec beaucoup de rigueur et de finesse. L'ouvrage est complété par un lexique (p. 273-278) et par une bibliographie sélective (p. 279-291) répartie sous les titres suivants : l'image chrétienne, la crucifixion, le Moyen Âge, les sources patristiques, les sources iconographiques, les autres sources bibliographiques. C. Focant "
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