Les Pères de l’Église, s'ils comparent la Croix à un arbre de vie, comparent également le Christ lui-même à un arbre de vie, et l'appellent le Nouvel arbre de vie, le nouvel arbre de vie planté dans le paradis. Le Christ est une personnification de l'arbre de vie planté au milieu du paradis. Il incarne cette réalité complètement nouvelle voulue par l'amour de Dieu et par laquelle le salut et l'immortalité sont données à l'homme. Bien sûr, rien n'est jamais acquis à l'homme, il reste plus que jamais soumis au péché. Mais cette réalité nouvelle lui permet d'entrevoir une nouvelle donne, un nouvel espace de liberté intérieure. Désormais les portes sont ouvertes sur le paradis. Désormais l'homme a la possibilité de se déterminer librement et d'agir selon le désir de Dieu ou selon ses propres désirs multiples et fragmentés, pâle reflet du désir unique de Dieu. L'unicité vers laquelle tend l'homme pour se rendre conforme au désir de Dieu est l'image du paradis, de l'arbre de vie planté au milieu du paradis.